Construction: le Barreau ne peut soutenir la Commission d’enquête de Jean Charest
Publié par Sylvain le 21 Oct, 2011
Québec • Le Barreau du Québec souhaite une commission d'enquête en vertu de la Loi sur les commissions d'enquête pour atteindre les objectifs visés, soit faire la lumière sur les éléments dévoilés dans le rapport rédigé par l'Unité anticollusion du ministère des Transports.
Le Barreau du Québec a publié un communiqué de presse1 aujourd’hui, et de toute évidence, il est en désaccord avec la « patente » de Jean Charest.
« Au terme de notre première analyse, nous ne pouvons avaliser totalement cette commission, puisque trop de questions demeurent en suspens. Le gouvernement a fait un pas important en acceptant de créer une commission d’enquête, il doit maintenant lui donner les moyens d’atteindre les résultats visés », explique le bâtonnier du Québec, Me Louis Masson, Ad. E.
La Commission de Jean Charest, c’est un peu comme si quelqu’un s’équipait d’un cinéma maison, de la télévision numérique et de tout le bataclan, mais qu’il n’y avait pas de télécommande. Sans télécommande, rien ne fonctionne, donc c’est inutile. Concernant la « patente » de Charest, il n’y a pas de télécommande parce que cette commission n’accordera pas d’immunités et donc elle ne peut pas contraindre les gens à aller témoigner.
Le public n’a plus confiance en ses institutions en général et au gouvernement du Parti libéral du Québec en particulier.  « Les récentes allégations qui éclaboussent le gouvernement en matière de collusion dans le secteur de la construction sont dévastatrices pour la confiance du public dans ses institutions, dans l’État et dans le fait que les lois et règlements sont respectés dans l’attribution des contrats de construction et de gouvernance des chantiers » déclare le bâtonnier Masson.
Jusqu’à maintenant, il n’y a pas personne en accord avec Jean Charest, autre que ses de députés dociles,  l’Association de la construction du Québec2 et fort probablement la mafia.