Le Québec vit une période bouffonne
Publié par Sylvain le 25 Oct, 2011
Québec • "Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux." C'est ce que disait Pierre Falardeau en parlant de certains Québécois. Heureusement, même après la vague orange, il reste quelques députés québécois avec une colonne vertébrale à Ottawa pour défendre le Québec.
Et parce que de plus en plus de Québécois sont à genoux, penchés ou simplement apathiques, Stephen Harper peut, sans s’inquiéter, nommer des unilingues anglophones à des postes importants à Ottawa.
Lors des élections du 2 mai dernier, il fallait être bien naïf de croire qu’en votant pour le NPD, le sort du Québec s’améliorerait. La semaine dernière, on apprenait que le NPD avait approuvé la nomination d’un juge unilingue1.
Heureusement qu’il reste encore des Québécois pour se tenir debout. Enfin, ce n’est pas tout le monde qui est à genoux. C’est le cas de Maria Mourani qui a dénoncé hier la nomination de Michael Ferguson, un unilingue anglophone, au poste de vérificateur général. Le poste de vérificateur général doit être comblé par un candidat qui maîtrise le français et l’anglais, c’est essentiel.
«C’est un mépris total du Québec. C’est inacceptable et insultant, aussi, pour les minorités francophones hors-Québec qui eux aussi, parlent français, et ont le droit d’avoir une représentation en français2», a dit Maria Mourani, l’une des quatre députés qui ont survécu à la vague orange.
Au Québec cette année, ce n’est pas l’automne qui est revenu, mais plutôt « Le Temps des bouffons »3. La preuve, John James Charest, qui est « continuellement accusé de bafouer les règles d’éthique publique les plus élémentaires, sans se soucier des dommages causés à nos institutions », s’est vu remettre hier le prestigieux prix Woodrow Wilson pour le «service public»4.
Autant à Ottawa qu’à Québec, on traite les Québécois comme s’ils étaient des colonisés contents. Le Québec avancerait-il vers l’arrière?