La CAQ: la coalition deviendra parti politique, le « PLQ » nouveau
Publié par Sylvain le 17 Oct, 2011
Québec • On en parle depuis des mois, et ça semble maintenant officiel, la Coalition pour l'avenir du Québec (CAQ) de François Legault et Charles Sirois deviendra un parti politique en novembre.
La nouvelle provient de l’analyste politique de TVA Nouvelles, Jean Lapierre, qui aurait dit que la CAQ se changerait en un parti politique au début du mois de novembre.
Les choses pourraient aller vite, alors que dès sa création, le parti de la CAQ pourrait déjà avoir des élus à l’Assemblée nationale. Pensons à quelques adéquistes qui pourraient changer de parti, mais particulièrement à l’ex-péquiste et député indépendant de Deux-Montagnes, Benoit Charrette, qui aurait confirmé vouloir se joindre à la CAQ dès son lancement en tant que parti politique.
Hier, François Legault a annoncé qu’il jouissait maintenant de l’appui de 40 « jeunes », dont Ryan Hillier1, le porte-parole de ce groupe, qui semble aussi déjà lorgner un siège à l’Assemblée nationale.
«Il faut que les jeunes prennent le pouvoir. Et ces jeunes-là sont intéressés à prendre le pouvoir. Pas le pouvoir pour le pouvoir, mais le pouvoir pour l’action», a dit François Legault.
La population ne se laissera pas leurrer. Peut-être que ces jeunes veulent le pouvoir pour l’action, mais pour les principes, on repassera. Certains jeunes péquistes et libéraux qui sont prêts à balancer leurs idéaux pour rejoindre la CAQ, laissent justement penser à des jeunes qui veulent le pouvoir pour le pouvoir, et que les principes et idéaux arrivent après.
Pour les anciens péquistes, ces jeunes délaissent de toute évidence leur idéal de faire du Québec un pays. Chez les libéraux, plusieurs se joindront à la CAQ simplement parce que le Parti libéral du Québec fait face à plusieurs problèmes. La CAQ, à moyen-terme, devrait simplement devenir le « nouveau PLQ », ni plus ni moins.
De plus, François Legault, en octobre 2004, publiait un document nommé Un projet de pays2, dans lequel il a écrit que « la souveraineté » état la « solution »:
Posons la question clairement : est-il possible pour le Québec, dans le cadre fédéral, d’investir comme il le faudrait en éducation tout en assurant un financement adéquat du système de santé ? La réponse est non. Le déséquilibre fiscal, les dédoublements et les choix budgétaires du gouvernement fédéral nous privent des ressources qui nous permettraient de le faire. La seule façon de faire de l’éducation une grande priorité nationale tout en mettant fin au sous-financement en santé, c’est de rapatrier nos impôts et de faire nos propres choix. Bref, c’est de devenir souverain2.
Ainsi, François Legault croyait en 2004 que c’était impossible d’améliorer la situation en éducation et en santé si le Québec ne devenait pas souverain. Comment la situation a-t-elle pu changer depuis 2004? Vraiment, c’est évident, la CAQ ne fera que remplacer le PLQ, ni plus ni moins, et le Québec restera une province quelconque du Canada, avec ses politiciens arrivistes et carriéristes.Une « coalition arc-en-ciel », ça veut aussi dire « coalition de n’importe quoi ». Un arc-en-ciel, c’est beau, mais ça ne dure pas longtemps. Finalement, n’oubliez-pas que le chaudron d’or, au pied de l’arc-en-ciel du Leprechaun, c’est un mythe!