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Droits de scolarité: pourquoi pas la gratuité scolaire?

Publié par Sylvain le 13 Nov, 2011

Québec • En Suède, et ce depuis de très nombreuses années, les citoyens ont droit à la gratuité scolaire de la maternelle au doctorat. Pourquoi le Québec ne pourrait-il pas prendre cette voie?

Alors que le Parti libéral du Québec est bien décidé à augmenter de façon exponentielle les droits de scolarité pour les étudiants universitaires, à l’opposé il y’a des gens qui croient plutôt que le Québec devrait non seulement ne pas hausser les droits de scolarité, mais en plus, rendre les études universitaires « gratuites ».

C’est le cas entre autres du tout nouveau parti Option nationale.

L’éducation au sens large – études académiques, formation professionnelle, perfectionnement –représente la clef de l’épanouissement de notre peuple et des individus qui le composent, par le développement des connaissances et des talents, le partage du savoir et l’évolution de la mémoire collective. L’éducation est aussi la clef de la prospérité et du bien-être à long terme et demeure le meilleur investissement qu’une société puisse faire en elle-même en ouvrant la porte, entre autres, à de meilleures conditions de vie et à la nécessaire innovation qui permet aux économies de se démarquer.1 »

Fort de sa créativité reconnue internationalement, le Québec a tout ce qu’il faut pour faire partie des nations les plus instruites et les mieux formées si nos politiques publiques sont cohérentes avec cet objectif. Un gouvernement d’Option nationale voudrait instaurer « la gratuité scolaire de la maternelle au doctorat.

Québec solidaire de son côté soutient les étudiants qui demandent au gouvernement libéral de retirer cette mesure injuste. Les solidaires proposent plutôt à Jean Charest d’assurer collectivement le financement de l’éducation pour permettre un accès universel aux études universitaires.

« L’éducation, c’est un droit humain et social pour tout le monde! C’est surtout une fenêtre vers la liberté. Il faut abolir toute barrière tarifaire à cette liberté. Le gouvernement devrait prendre exemple sur les pays scandinaves qui sont reconnus pour leur système d’éducation offrant un accès gratuit à leurs élèves, pourquoi le Québec ne pourrait pas avoir la même ambition? » se demande Françoise David, présidente et porte-parole de Québec solidaire.

Effectivement, pourquoi le Québec ne pourrait pas avoir un peu d’ambition, un projet de société (être un pays plutôt qu’une province), puis aller plutôt l’accès à l’éducation universelle pour les générations à venir, plutôt que de suivre la voie de Jean Charest et la « canadiennisation » du Québec?

En Suède

En Suède, l’enseignement a été un grand thème de débat  au cours des dix dernières années. Dans le système éducatif suédois, tous doivent être traités sur un pied d’égalité. Selon la législation suédoise, tous les enfants doivent avoir un égal accès à l’éducation quels que soient leur sexe, leur lieu de résidence ou leur situation sociale et économique.

La scolarité est gratuite en Suède, à l’exception de la pré-maternelle et de l’enseignement supérieur (qui toutefois sont en partie financés par l’État). Il n’y a pratiquement jamais de frais ou de droits de scolarité pour s’inscrire à l’université en Suède. Toutefois, cela ne veut pas dire que c’est l’État qui finance à 100%2. Contrairement au Parti libéral du Québec, en Suède on a cherché d’autres sources de financement et on a préféré l’universalité plutôt que de remâcher le système comme le fait Jean Charest.

Toujours en Suède, l’aide financière aux études est flexible. Par exemple, il est possible de seulement prendre la portion bourse, plutôt que de prendre le prêt et la bourse, ce qui laisse le choix aux étudiants de travailler ou non, de s’endetter ou non. De plus, ni les revenus des étudiants gagnés avant le début des études ni la situation économique des parents ne sont des critères pris en considération dans les calculs de l’aide financière aux études.

Enfin, en Suède, on sauve temps et argent en ayant une vision universelle de l’éducation. Au Québec, on a plutôt choisi de remâcher un système qui ne fonctionne pas, dans le simple but de rapprocher le Québec de la moyenne canadienne. Nous sommes loin du pragmatisme. Il s’agit plutôt, encore une fois, d’un manque d’ambition et d’un acte improvisé. Dans les mesures proposées par le PLQ, rien ne va améliorer la situation. Les parents devront seulement débourser davantage, de un pour leurs propres enfants, mais en plus ils devront, avec leurs impôts, absorber la hausse de la bourse pour les étudiants qui ne sont plus à la charge de leurs parents.

Les étudiants qui sont à la charge de parents qui refusent de payer pour leurs enfants et qui n’ont pas droit à des bourses vont simplement oublier les études universitaires. Plusieurs parmi eux vont même faire en sorte de cesser leurs études pendant deux ans afin de ne plus être à la charge de leurs parents, ce qui aura pour effet, à moyen-terme, d’augmenter le nombre d’étudiants qui sont sur l’aide financière aux études, donc les contribuables devront de toute façon payer la note. Mais ça, Jean Charest ne l’a pas pris en considération.

  1. Pour le meilleur système d’éducation et de formation []
  2. L’enseignement scolaire en Suède []

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  • aku: Je n'ai pas pu voir la vidéo, elle a été supprimé. Ceux qui l'ont vu peuvent me dire comment la scène est-elle filmé ? Y a-t-il des circonstance
  • colin: bonjour nous voudrion epaisseur du bois le chandelier a 7 branches electrique et le plans de construction S.V.P merci
  • alex: cc a tous c'est pour dire que j'aime vautre logo de noel et aussi pour souhaitè une joyeuses fetes a tous et du bonere et de la chance pour saite ann

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