CAQ: un vent de changement pour retourner en arrière
Publié par Sylvain le 15 Nov, 2011
Québec • Au Québec, une large part de la population veut du changement, même si c'est pour retourner en arrière. Est-ce que la Coalition Avenir Québec (CAQ) de François Legault offre un changement pour l'avenir ou pour un retour en arrière? La réponse est "on verra"!
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Même si dans le nom du nouveau parti CAQ il y a le mot « avenir », c’est loin d’être certain que Legault va nous mener vers l’avenir au Québec. En 2005, Legault disait que sans faire du Québec un pays, il était impossible de s’occuper des problèmes dans le milieu de la santé ou encore de l’éducation. Pour n’importe qui ayant un peu de respect et un quotient intellectuel moyen, la CAQ n’est certainement pas un parti pour aller vers l’avenir.
Puisque le chef de la CAQ croyait voilà pas si longtemps que pour aller vers l’avenir il fallait faire du Québec un pays, et qui maintenant ne le croit plus, c’est un truisme de dire que les promesses de changement vont mener vers l’arrière.
De plus, en ce qui a trait à la langue, la survivance de la nation québécoise, il semble aussi que si le Québec demeure une simple province quelconque dans ce grand Canada anglophone qui est en train de se « texaniser », le Québec a peu de chance d’exister en français à moyen-terme.
Les Québécois le 2 mai dernier ont élu un parti fédéraliste tout en effaçant le Bloc Québécois de la carte. Depuis, le Canada se « royalise », on nomme des gens unilingues à Ottawa pour des postes requérant le bilinguisme. Pour celles et ceux qui croient que ça se passe seulement à Ottawa, il semble que vous vous trompiez puisque ce matin on apprend que « La Caisse de dépôt, symbole de la maîtrise des Québécois francophones sur leur économie, compte aussi des cadres supérieurs anglophones unilingues1 ».
Enfin, est-ce que le Québec se « larbinise » et « s’elvisgratonnise » à la vitesse grand V? Est-ce que les Québécois vont enfin choisir de se prendre en main et de travailler dans le but de se doter d’un État propre, ou bien ils vont préférer refaire le chemin vers l’arrière, jusqu’à redevenir des porteurs d’eau et accepter de se faire traiter de « pea soup » ou encore se faire dire « speak white » ? Vont-ils donner la chance à Legault? On verra!