Affaire sénateur Pierre-Hugues Boisvenu: Besoin de cordes au Sénat?

Le sénateur « conservateur » Boisvenu¹, qui s’est dit contre la peine de mort, mais qui ne serait pas contre l’idée de mettre des cordes dans certaines cellules de criminels, a déjà fait son mea culpa . Monsieur Boisvenu avait déclaré que dans «le fond, il faudrait que chaque assassin (ait) le droit à sa corde dans sa cellule. Il décidera de sa vie².»

M. Boisvenu a plus tard en journée déclaré, comme mea culpa, que ce «n’est pas une déclaration que j’aurais dû faire comme sénateur. Que l’on soit d’accord ou non avec les propos, ce n’est pas une déclaration publique que j’aurais dû faire dans le cadre de mes fonctions».

Donc, dans son mea culpa, il dit à mots couverts qu’il le pense, mais qu’il n’aurait pas dû le dire à haute-voix. À part représenter une vieille institution, M. Boisvenu n’a pas vraiment d’autre fonction. Ce serait bien par-contre si on lui en donnait une de plus, soit celle de se taire.

Quelle morale à cette histoire? Non seulement le Sénat est inutile et coûteux, mais en plus, en l’espace d’une journée, M. Boisvenu a réussi à polluer l’espace médiatique et à se ridiculiser. De plus, puisque le Sénat est supposé être seulement une parure, M. Boisvenu a du culot, même s’il a perdu sa fille aux mains d’un tueur, de s’imaginer pouvoir utiliser le Sénat pour sa propre cause. S’il voulait le faire, il aurait pu se faire élire. De toute façon, on ne se fait pas élire pour ça.

Au moins, si ça peut faire comprendre à la population qu’il est temps de se débarrasser de ce Sénat. Plus, de quitter le Canada pour enfin faire du Québec une réelle république. Et pour les cordes, non, le Sénat n’a pas besoin de cordes, puisque M. Boisvenu a prouvé qu’ils sont bien capable de se « pendre » publiquement sans.

1. Pierre-Hugues Boisvenu [↩]
2. Pierre-Hugues Boisvenu fait son mea culpa [↩]