Assurance-emploi: le fédéral veut « tuer la Haute-Côte-Nord »

Madame Diane Finley, ministre canadienne des Ressources humaines et Développement des compétences, a pris la décision d’abandonner les mesures transitoires et d’éliminer les projets-pilotes de l’assurance-emploi dans la région des marcheurs.  « C’est la mort de la Haute-Côte-Nord que planifie là le gouvernement fédéral », croit l’organisatrice de cette marche, madame Line Sirois, présidente régionale d’Action Chômage.

Il faut rappeler que la Haute-Côte-Nord a été tout particulièrement touchée par la chute drastique de l’industrie forestière. En lieu et place, l’industrie saisonnière a pris le relais, ce qui a permis à plusieurs milliers de travailleurs et travailleuses de demeurer dans leur région, et ce, tout en participant à l’effort de revitalisation de leur économie.

« Mais avec l’abandon des mesures transitoires et des projets-pilotes, nos gens font face à des « trous noirs » pouvant aller jusqu’à 16 semaines, et ce, lorsqu’ils ne seront pas tout bonnement exclus de l’assurance-emploi », affirme Mme Sirois.

Pour monsieur Guy Deschênes, ex-président de la forestière Boisaco, « les élus ont la responsabilité importante de répartir la richesse de façon juste et équitable, pour le plus grand bien de tous. »

Selon le chef de la Première Nation des Innus Essipit, « alors que toutes les collectivités de la Haute-Côte-Nord cherchent à amorcer un virage économique fondé sur la détermination du milieu à se prendre en main, c’est notre propre gouvernement fédéral qui freine une éventuelle relance. »

Le groupe de marcheurs de Forestville ont clairement indiqué à Ottawa qu’ils n’avaient pas l’intention de se laisser faire. Le groupe était composé de représentants de la population, de l’industrie, du commerce et de toute la classe politique de la Haute-Côte-Nord.