Les prouesses de Laurent Proulx : l’AÉSS réagit
Publié par Sylvain le 08 Juin, 2012
Québec • Même si l'Association des étudiants et étudiantes en sciences sociales (AESS) ne représente et ne représentait pas Laurent Proulx (puisqu’il était étudiant libre, maintenant étudiant en droit), elle a fait savoir par l'entremise de son site Internet, qu'elle avait été médusée d'apprendre que Laurent Proulx avait abandonné son cours d'anthropologie.

L’Association1 des étudiants et étudiantes en sciences sociales de l’Université Laval (AÉSS) prend acte du choix de M. Laurent Proulx d’annuler son cours anthropologie de la violence. « L’Injonction de M. Proulx avait créé une véritable commotion au sein des associations étudiantes et sur la scène politique nationale en avril dernier » rappelle Éléna Drouin, coordonatrice générale de l’AÉSS.
« La demande d’injonction a eu l’effet d’invalider des pratiques reconnues aux associations étudiantes depuis des décennies, tel que le droit de grève et de piquetage. » souligne Jérémie Tremblay, coordonateur à l’information. Plusieurs observateurs politiques ont d’ailleurs rapporté que ce type d’injonction a encouragé la forte polarisation du conflit. « La détérioration du climat au sein de notre faculté n’est pas étrangère à ce l’utilisation de ce recours par un seul individu, aux dépends de centaines d’autres » rajoute M. Tremblay.
Bien entendu, l’AÉSS laisse à monsieur Proulx le soin d’expliquer pourquoi il a décidé d’abandonner son cours d’anthropologie. Toutefois, l’AÉSS se questionne sur les motifs qui ont poussé ce dernier à aller devant un juge si ce n’est que pour abandonner son cours par la suite. Tentait-il de ralentir le mouvement étudiant en judiciarisant le conflit?
Rappelons que les injonctions obtenues par la suite à ce recours ont contribué fortement à l’installation d’un climat de violence dans les établissements d’enseignement du Québec. Dans la région de Montréal et de Gatineau, des affrontements déplorables ont eu lieu alors que des injonctions ne parvenaient pas à être appliquées.
L’AÉSS rappelle que le choix des étudiants et étudiantes d’aller en grève ou non ne doit pas se faire devant les juges, mais bien en assemblée générale.