La Commission de la construction dérangée par des manifestants
Publié par Sylvain le 11 Oct, 2011
Québec • Des dizaines de syndiqués de la construction ont bloqué l'accès aux bureaux de la Commission de la construction du Québec aujourd'hui. La ministre Lise Thériaux a maintenant un deuxième garde du corps.

Même si l’action a été pacifique, les policiers ont dû intervenir. Les travailleurs, qui sont membres de la FTQ-Construction et du Conseil provincial international de la construction, ont voulu dénoncer le dépôt du projet de loi 33 de jeudi dernier. (Industrie de la construction: une loi limitative pour le placement syndical)
Les travailleurs ont donc bloqué l’accès au stationnement des bureaux de la Commission avec deux camionnettes pendant une bonne partie de la matinée. Dès que les policiers leur ont demandé de les enlever, ils ont obtempéré sans aucun problème, car au Québec, on obtempère tout le temps. Pourtant, la FTQ-construction a pour moto en ce moment « on ne se laissera pas faire! ». Il y aura donc une prochaine fois, et il faudrait que la prochaine on obtempère un peu moins.
De toute façon, s’ils n’avaient pas obtempéré, ça n’aurait pas pris de temps avant que Gesca les traite de terroristes. Il faut se mobiliser et manifester pour s’exprimer, mais intelligemment. Il faut bien doser les actions. Pourtant, même si le tout s’est déroulé de façon entièrement pacifique, la ministre du Travail, Lise Thériault, a maintenant droit à un deuxième garde du corps. Faut le faire!
Il semblerait que le placement syndical sur les chantiers représente environ 15% des heures de travail accomplies par les syndiqués, affirme la FTQ-Construction. Selon la FTQ-Construction, l’abolition de ce système de placement par le projet de loi 33 n’est qu’une « façon de détourner l’attention de la population des scandales de collusion et de corruption ».
En effet, c’est fort probable que ce soit le cas, alors que le gouvernement de Jean Charest, depuis 2003, est passé maître dans la diversion.