Loi 33: « Un projet législatif de piètre qualité »
Publié par Sylvain le 25 Oct, 2011
Québec • Ça brasse plus que d'habitude sur des douzaines de chantiers de construction à cause du projet de loi 33. Il y aurait de l'intimidation et des débrayages illégaux. Comme l'avait promis la FTQ-Construction, ils ne semblent pas se laisser faire.

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Le Conseil provincial du Québec des métiers de la construction-International (CPQMCI)1, a fait savoir son opposition à la globalité du projet de loi 332. Il s’est toutefois prêté à l’exercice de l’examen de ce projet de loi en commission parlementaire, en espérant que certains commentaires trouveraient un écho favorable.
Le CPQMCI, qui représente plus de 42 000 travailleuses et travailleurs de l’industrie de la construction, ne se fait toutefois aucune illusion sur l’impact de la présentation de son mémoire. Selon eux, la ministre du Travail y aurait montré très peu d’ouverture.
Donald Fortin, porte-parole de cette association syndicale, a soutenu que le projet de loi mettrait fin au paritarisme qui aurait apparemment assuré un climat de travail serein dans cette industrie au cours des 25 dernières années. Ce qu’il oublie de dire, c’est que le projet de loi 33 pourrait aussi empêcher que des femmes se retrouvent à l’hôpital les côtes brisées.
C’est l’histoire d’une femme qui voulait justement aller en commission parlementaire pour dénoncer l’intimidation sur les chantiers, qui durerait depuis de nombreuses années. Elle aurait été violemment agressée et se trouvait à l’hôpital hier. Selon Sylvie Deraspe, du Comité en commission parlementaire qui étudie le projet de Loi 33, la femme maltraitée et durement intimidée souffrirait de blessures aux côtes et aurait des lésions musculaires.
Enfin, monsieur Donald Fortin aura beaucoup de difficultés à faire croire à la population qu’il y existe un climat de travail serein dans l’industrie de la construction depuis 25 ans.